Les montres de plongée

Si aujourd’hui, avec les ordinateurs de plongée de plus en plus puissants et abordables, rares sont les plongeurs qui utilisent des montres de plongée mécaniques, il fut une époque pas si lointaine où les indications que celles-ci délivraient sous l’eau étaient plus qu’importantes… Vitales !

Il arrive très souvent que l’on confonde montres étanches et montres de plongée : il est vrai que les montres de plongée doivent être étanches, mais ce n’est pas la seule contrainte à laquelle elles doivent répondre. Elles doivent en effet résister à une plongée dans l'eau à une profondeur d'au moins 100 m, mais aussi disposer d'un système de contrôle du temps et répondre à des critères de luminosité, lisibilité, résistance aux chocs, résistance chimique à l’eau salée, résistance aux champs magnétiques et solidité du bracelet. C’est la très stricte norme ISO 6425 qui définit très précisément ces différentes contraintes.

Mais dans les faits, à quoi tout cela correspond-il ?

© Aubin VAISSIERE / ALMO Film  

Pourquoi 100m ?

La profondeur de 100m correspond à une surpression statique de 10 bars. Même si la majorité des plongeurs ne descendent pas si profondément, en dynamique - avec les mouvements dans l’eau - cette surpression peut être atteinte à une profondeur très inférieure à 100 m.

A quoi sert le système de contrôle du temps ?

Les systèmes de contrôle du temps désignent généralement la lunette tournante de la montre.

Pour éviter les accidents de décompression, les plongeurs doivent effectuer des pauses lors de la remontée ; c’est ce que l’on appelle les paliers de décompression. Les durées maximales de plongées ainsi que les paliers à effectuer lors des remontées sont détaillés dans des tableaux que les plongeurs doivent connaître par cœur.

La lunette tournante sert donc à connaître son temps de plongée, afin de calculer les temps de décompression. Pour mesurer le temps de plongée, il suffit lors de l’entrée dans l’eau de mettre le « zéro » ou l’index triangulaire de la lunette en face de l'aiguille des minutes.

La lunette est graduée par tranche de 5 minutes sauf le premier quart d’heure qui l’est généralement à la minute pour permettre au plongeur de mesurer plus finement les temps courts, notamment les paliers de décompression.

Si la lunette ne tourne que dans un seul sens, on dit qu’elle est unidirectionnelle ; il s’agit d’une sécurité qui ne permet lors d’une manipulation accidentelle que d'allonger le temps de plongée affichée, ce qui allonge le temps de décompression. En tournant dans l’autre sens, la durée indiquée serait plus courte et aurait pour effet de raccourcir les temps de décompression calculés et d’exposer le plongeur à un accident de décompression.

 

Pourquoi certaines montres sont-elles équipées d'une valve à hélium ?

Lorsque les plongeurs professionnels descendent à de très grandes profondeurs dans des caissons, dans le mélange d’air, l’azote est remplacé par de l’hélium pour éviter l’ivresse des profondeurs provoquée par l’azote.

Les molécules d’hélium comprimées étant très « fines », elles s’infiltrent dans la montre. Lors de la remontée, elles se dilatent ne parviennent donc plus à s’échapper de la montre et risquent de faire exploser le verre ou la tige remontoir de la montre. La valve qui équipe certaines montres permet à l’hélium de s’échapper sans provoquer de dégâts.

 

Pourquoi les aiguilles, chiffres index sont-ils luminescents ?

Lorsque la profondeur augmente, la lumière extérieure diminue, ce qui peut encore être accentué de nuit ou si l’eau est trouble. Pour que les informations délivrées par la montre restent lisibles même à une profondeur importante, les aiguilles, chiffres et index du cadran et de la lunette sont enduits de matière luminescente.

Auparavant, les matières utilisées étaient radio-luminescentes, généralement du radium 226 du prométhéum 147 ou du tritium. Ces matières radioactives, même si elles étaient « emprisonnées » dans la montre, pouvaient présenter des risques d’irradiation / contamination et ont été progressivement remplacées par d’autres substances inoffensives, dites photo-luminescentes, comme le Luminova ou le Lumibrite.

Les matières photo-luminescentes, contrairement aux matières radio-luminescentes, ont besoin d’être exposées à la lumière pour capter des photons et les libérer ensuite progressivement pendant une durée qui va de quelques dizaines de minutes à plusieurs heures.

 

Quel bracelet pour une montre de plongée ?

Sur une montre qui va réellement être utilisée pour plonger, il est préférable de poser un bracelet résistant à l’eau, imputrescible, souple et extensible. Cette dernière caractéristique permet de serrer suffisamment le bracelet sur la combinaison avant l’immersion, sans que cela gêne, tout en permettant à la montre de rester bien en place lorsque la combinaison néoprène se comprime avec la profondeur.

BG Bruno vous invite à découvrir sa sélection de montres de plongée.